Le milieu agricole est en transformation depuis plusieurs années, afin de s’adapter aux changements climatiques, aux besoins de préservation des ressources naturelles, et aux besoins en alimentation de la population grandissante. C’est dans ce contexte que différents programmes de subvention ou de rétribution ont été mis en place, afin d’aider les productrices et les producteurs agricoles dans leur cheminement vers l’agriculture durable. Afin d’éclaircir les enjeux liés à l’agriculture durable, et en s’intéressant particulièrement au contexte régional du Bas-Saint-Laurent, cette série de textes sera basée sur les cinq objectifs du Plan d’agriculture durable 2020-2030 (PAD), c’est-à-dire :
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La gestion de l’eau devient un enjeu très important, puisque les changements climatiques amènent une variabilité dans la disponibilité de l’eau, qui se traduit par des périodes de sécheresse ou d’inondation inhabituelles et inattendues.
Avoir une quantité d’eau suffisante est donc un défi; mais la qualité de l’eau disponible est elle aussi un enjeu. L’érosion du sol, les matières fertilisantes, et les pesticides sont tous des sources de pollution.
Afin de gérer le volume d’eau disponible, des systèmes d’irrigation plus efficaces qui maximisent l’utilité de chaque goutte d’eau sont de mise. Cela signifie que l’absorption de cette eau doit être efficace, ainsi il faut tenir compte de la demande en eau de la culture selon son stade de croissance, les conditions environnementales, et la météo. Une diminution des pertes par évaporation au niveau du sol peut être réalisée grâce à l’ajout de cultures de couverture.
En ce qui concerne les polluants, différentes options existent et sont à choisir en fonction des activités agricoles réalisées. Il y a déjà différents projets en place qui cherchent à améliorer la qualité de l’eau au niveau d’un bassin versant (par exemple, JMP Consultants est présentement en train de mener des projets sur le bassin versant de la rivière à la Loutre et de la rivière Sud-Ouest), mais chaque producteur a son rôle à jouer. La réduction de l’érosion des sols limite les pertes de matières fertilisantes et de pesticides. La mise en place de cultures de couverture est un bon exemple d’une pratique facile à mettre en place afin de minimiser l’érosion. Les haies brise-vent limitent l’érosion par le vent, en plus d’être un piège à carbone, et de réduire la dérive de pesticides, d’odeurs et de poussière. Les bandes riveraines servent de filtre entre les champs et les cours d’eau. Ils trappent les particules de sol, les fertilisants et les pesticides, tout en limitant l’érosion grâce à la présence de racines. De plus, elles créent de l’ombre qui régule la température des cours d’eau. Enfin, la mise en place de structures permettant à la machinerie de traverser les cours d’eau est une autre option intéressante, si applicable.
Les cibles déterminées par le Plan d’agriculture durable (PAD) pour 2030 sont :
- L’amélioration de l’indice de santé benthos des cours d’eau dégradés d’une classe ou de 15 unités;
- La réduction de 15 % de la concentration en phosphore total des cours d’eau.
Au Bas-Saint-Laurent, l’atteinte de ces cibles va passer par l’enjeu du maintien et de l’amélioration de la qualité de l’eau en milieu agricole. Pour ce faire, l’action identifiée par le PAD est la pérennisation des ressources hydriques via le développement d’une expertise régionale, et la réalisation d’un portrait des enjeux liés à la qualité et à la quantité d’eau en production animale.
Contactez-nous ou suivez nos réseaux sociaux afin d’en connaître plus sur les projets des bassins versants de la rivière à la Loutre et de la rivière Sud-Ouest, ou sur le projet d’eau d’abreuvement chez les entreprises de production animale qui a débuté cette année.
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